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R​é​pvbliqve

by Malevolentia

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    - "This is a concept album through and through, and one of the best that I have had the honour of getting my hands on." metal-revolution.com 95%
    - "Une bande son qui va faire envier les films d'action ou d'horreur à succès." rockoverdose.gr 93%

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1.
Protogonos 01:12
Instrumental
2.
Entends ! A l'ombre des haillons autrefois drapeaux Laissés par les marées de conscrits et vétérans, Ma voix et ma fortune se font l'écho du clairon du dernier jugement. Contemple ces grandes armées devenues troupeaux Qu'hier encore je sillonnais comme des mers d'hommes et d'idéaux! Charognards exaucés, majestueux et opulents, Nous, vautours, aussi déserterons bientôt. Car rien n'échappe à l'usure du temps, Pas même les guerres qui s'éteignent bien trop tôt, faisant toute nation courber trop vite sous son fardeau. Il est temps ! Prophète va et exalte les vertus du capital ! Par le levain des pharisiens Donne-leur aujourd'hui leur pain de demain. Qu'il soit fait de tout État, maison pour quelques-uns. Prêtre, va et chante le péché cardinal ! Qu'il soit fait de toute vertu un folklore importun. Barde, va et chante le progrès doctrinal ! Par le levain des sadducéens Donne-leur aujourd'hui leur vin de demain. Qu'il soit fait de toute nation, hôtel pour chacun. Sous l'enseigne rouge entre lions et licornes, A Vienne, à Naples, Londres et Paris, le sceptre se noie dans le déni. C'est l'épave du pouvoir qui repose sous la couronne.
3.
Völuspá 07:09
Urd n'est plus Et du puits des âges ne jaillit plus qu'une eau trouble qui vient laver les mémoires. Un brouillard sentinelle voile , fantasme et censure nos empreintes. Le ciel du passé s'est couvert de nuages, Ainsi ce qui n'a pas encore d'âge Dans la nuit parait bien plus ensoleillé. Une neige sans fin tombe sur l'arbre des aïeux et recouvre les branches. Dans la cime quelques fiers s'agitent et libèrent les plus blanches. Absorbés, tourmentés, ils se leurrent. Plus bas un vent cupide qu'aucun d'eux ne relèvent Le dévêt de son écorce et fait geler la sève, Le coupe de ses racines. Il meurt Et la plèbe fatidique regarde Devant elle s'écrouler l'Asgard. Celles qui tissent le passé sont désormais à vendre. Tu n'es plus Urd et tes cendres sont désormais dans les mains de tes pairs. Ton royaume est désert de gloire... Ci-gît notre Histoire. Skuld n'est plus Un écho maquillé du futur enivre et rassure les héros. Une brise chlorée berce de mensonges les âmes en quête de mots. Le destin est gravé par Fortune, Les chiffres ont chassé les runes. Celles qui tissent le futur sont désormais à vendre. Tu n'es plus Skuld et tes cendres sont désormais dans les mains de tes pairs. Ton royaume est désert d'espoir, Ici se termine L'Histoire. Seule, les mains couvertes de cendres, Verdande se meurt. Un déluge de putains a remercié les Nornes et tisse lui-même la toile du temps. Le passé nous échappe autant que le futur à présent.
4.
Etemenanki 06:40
Regarde le ciel ! Regarde-le ! Regarde le ciel, en haut, la voûte sombre d'un ciel d'orage ! Dès lors que Babel a vaincu le soleil, Pour chaque verre, chaque pierre qu'on lève en son nom, Des cendres, les cendres de leur passé, qui s'envolent. Voici que tous ne font qu'un peuple et parlent une même langue, S'enivrent de son vin, de son orgueil et de ses vices. Tu vois ce qu'elle est ? D'or et d'argent, œuvre de mains humaines. Non nobis, Domine Les Bâtisseurs du temple ont délaissé l'alliance Non nobis, Domine Par l'écume du sang ont remplacé l'argile. Non nobis, Domine Mais pour leur propre gloire. Regarde le fiel ! Regarde-le ! Regarde le fiel, en bas, et ces gens dans l'ombre des nations ! Dès lors que Babel a tutoyé le ciel Pour chaque verre, pour chaque pierre qu'on lève en son nom, Des cendres, les cendres de leur vie, qui s'envolent. Tu vois Ce qu'elle est ? Ce qu'elle est ? Une seule langue, d’uniques paroles, Non nobis, Domine Juste une voix, une seule bannière, Voici que tous font un seul. Ce qui a été, cela sera, ce qui s'est fait se refera. Maintenant rien n’empêchera Tout ce qu’ils auront dessein de faire. Une seule lèvre, d’uniques paroles, Non nobis, Domine Juste une voix, une seule bannière, Non nobis, Domine Un seul visage qui n'a plus rien à raconter.
5.
6.
L'oeil est dans la toile et loue la division. Ici se noient quelques pages de vérités. Dans les abysses indigestes du fablier Le bon grain se mêle à l'ivraie et submerge les raisons, Étouffe les feux, leste les culpabilités. Là, tout n'est qu'ombre, voile et fumée. Les prophètes sont légion, Discordant à l'unisson, Maudissant dans leurs langues quiconque prétend rassembler. L'oeil est dans l'assemblée et dans son sillage On crie haro sur les sages. Le garde laisse passer l’orage, Aide les mots à traverser les cages. On crie haro sur les hérauts Pour que l'élan reste sans mouvement Et le mouvement soit sans élan. Il forge clés et barreaux, Rédige toute satire et tout éloge, S'assure que tous s'opposent et rien ne le déloge. L'oeil est dans la cour et souffle le jugement, D'un bras séculier porte la balance, De l'autre jette quelques pièces d’argent En offrande à l'épée pour que tombe la sentence, En salaire au bourreau qui passera le nœud coulant. L'oeil est dans le delta et rayonne sur l'obédience. Les enfants de la veuve scellent la Nouvelle Alliance. Sous le Laurier et l’Olivier, Sous les triangles entrelacés, Entre l’Équerre et le Compas, Entre l'Alpha et l’Oméga, Trône l'Œil de la Providence. L'oeil est dans la tombe et regarde chacun, et jamais n'est rassasié de voir.
7.
Où est Dieu ? Nous l'avons tué ! Vous et moi, nous tous, sommes ses meurtriers ! Comment avons-nous fait cela ? Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l'éponge pour effacer l'horizon tout entier ? Qu'avons-nous fait, de désenchaîner cette terre de son soleil ? Vers où roule-t-elle à présent ? Ne sommes-nous pas précipités dans une chute continue ? Et cela en arrière, de côté, en avant, vers tous les côtés ? Est-il encore un haut et un bas ? N'errons-nous pas comme à travers un néant infini ? Ne sentons-nous pas le souffle du vide ? Ne fait-il pas plus froid ? Ne fait-il pas nuit sans cesse et de plus en plus nuit ? Ne faut-il pas allumer les lanternes dès le matin ? N'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui ont enseveli Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la putréfaction divine ? Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous, les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde avait possédé jusqu'alors de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous nos couteaux. Qui essuiera ce sang de nos mains ? Quelle eau lustrale pourra jamais nous purifier ? Quelles solennités expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer ? La grandeur de cette action n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action ? Il n'y eut jamais d'action plus grande et quiconque naîtra après nous appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce que fut jamais l'histoire jusqu'alors! J'arrive trop tôt, mon temps n'est pas encore venu. Ce formidable événement est encore en marche et voyage il n'est pas encore parvenu aux oreilles des hommes. Il faut du temps à la foudre et au tonnerre, il faut du temps à la lumière des astres il faut du temps aux actions après leur accomplissement, pour être vus et entendus. Cette action-là leur est encore plus lointaine que les astres les plus lointains et pourtant ce sont eux qui l'ont accomplie! à quoi bon ces églises, si elles ne sont les caveaux et les tombeaux de Dieu?
8.
Alma Mater 05:41
Alma mater, Tu pleures ? Ton sein se tarit. Entends-tu ces longs cris Qui en un se confondent ? Les cages sont si vastes et pourtant sont rassasiées De chairs et de vies de mille veaux Meurtris et soumis par sangles et barreaux. Vides, fumants, effondrés, Les corps se mêlent à leur fardeau, Sombrent sous une mer de pairs, de pisse et de sang mélangés. L'opulence sait se parer d’œillères Et la faute se dilue dans la fourmilière. Alma mater, Tu pleures ? Tes autels sont couverts de merde. Tes hérauts qui jadis sillonnaient les nuages, Gisent comme un limon noir sur les plages. Par-delà les frontières habitées par la raison, Pères, frères et fils s'éteignent contre rançon. Les coupables délèguent leurs prières Et la faute se dilue dans la fourmilière. Alma mater, Tu pleures ? Entends-tu ces longs cris Qui en un se confondent ? Les cages sont si vastes et pourtant sont rassasiées De chairs et de vies de mille chiots Meurtris et soumis par sangles et barreaux, Dans la faim, dans la soif, dans l’épouvante assis Sur leurs sondes, sur leurs tumeurs fécondes. Rédemption par un mal nécessaire, Et la faute se dilue dans la fourmilière. Alma mater, Tu meurs? La mort s'épand En un sillage hostile qui crayonne le ciel. Le sanglot long des vents Emporte et recrache son fiel Qui recouvre villes et champs Comme un voile aux motifs véniels. La discorde, là encore, diluera les prières Mais la faute emportera la fourmilière.
9.
Qohelet 03:38
Les livres et les images sont périssables, se consomment, Se jettent, et ne sèment plus rien. Ils forgent des vies trempées dans le Valium, Lâches, sans rêve, sans dessein. Héros usinés et idoles passagères, Nimbés pour leur médiocrité, Jonchent le fond des pensées D’idées dépourvues de lumière. Dans ce vide fécond nagent les germes De querelles stériles, de caprices négociables Contre un peu plus de servitude à terme. L'anobli fantasmé, Hystérique, exige la liberté De choisir les barreaux, La couleur de la hache du bourreau. Le libre à révoquer l'arbitre pour se joindre à Caïn. Une âme déracinée cachée en son sein, Il se plaît fièrement à troquer dieu Contre un trait de poudre aux yeux, Quelques grammes de rêves en noir et blanc. Esprit et chair se confondent lascivement. De l'orgueil plein les narines, ils s'offrent l'illusion d'un peu moins de néant... Juste pour quelques instants... Et demain... Vanité des vanités, plus que jamais tout est vanité.
10.
Doxa 01:44
11.
Ordo Ab Chao 04:03
Aux prophètes zélés qui négocient leur voie Aux chroniqueurs harmonisés qui prostituent leur voix Aux pantins adoptés pour monnayer les lois Aux légats désignés pour soudoyer les choix A ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes A ceux qui se disculpent par leur labeur de toutes choses A ceux qui travaillent à l’usure par le biais De ceux qui cèdent à tout caprice par l'intérêt À ceux qui sont partis prendre les armes pour le parti A ceux qui s'arment du Livre pour en tirer parti A ceux qui effacent les livres au nom du Livre À ceux qui livrent les armes sans prendre parti À ceux qui livrent des noms à effacer par livres Aux rois, aux fous, tours et cavaliers Aux colons condescendants qui sous leurs bannières étoilées Par le canon, par le bâton, par le talon Fument les sols de générations simultanées Aux côlons insatiables qui pour quelques deniers Par le bâillon, par confession, par division, Fournissent les causes, engraissent les charniers Aux philanthropes qui, entre cabale et cocaïne, Jouissent de faveurs candides aux saveurs enfantines À ceux qui les nourrissent, à ceux qui les domptent, À ceux qui les tiennent en laisse, les élèvent et jamais ne tombent Aux rois, aux fous, tours et cavaliers De ce chaos naîtra un nouvel ordre
12.
Para Doxa 00:59
13.
L'eau glacée du printemps S'écoule, résolue, comme le temps. L'une remplit les charniers, l'autre les vide. La guerre s’est assoupie, un œil toujours ouvert. Les cendres donnent aux sols les allures de l'hiver. Puis tout s'efface dans le brouillard. Qui es-tu Derrière ce regard médusé? La fin d'un nom, d'une histoire, d'une idée? Toi dont personne n'a connu l'agonie, qu'aucun suaire n'abrite, frère puis ennemi. Qui, de nous deux, est mort en ce lieu ? A l'ombre de ce haillon, autrefois drapeau, Laissé par les marées d'hommes et d'idéaux. Sais-tu au moins pour quoi tu as levé ton verre ? La foi jaillit, se dresse, se masse, se lasse puis s'en retourne Au gré des marchés et des vents. Les coupes ne contiennent que du fiel. Babel a remplacé le ciel. Qui de nous deux est le bourreau ? Nos visages sont-ils vraiment si différents ? Cela n'est-il que d'un temps ? Que nous apportera bientôt le vent et l'argent ? Quel rôle pour moi ? Un fou? Un roi? Un cavalier?
14.
Eschatos 06:15
Viens ! Apporte l'arc et la couronne. Les nuages blancs s'enfuient devant la lueur éclatante. Les corbeaux et les aigles se sont rués sur les colombes. À l'Occident, sur les cendres de Dieu, trône le roi du monde. Je me terre, tremblant, à l'abri d'une grêle d'acier et de pierre. Laissant passer le crépuscule, priant qu'il emporte la lumière, J'accueille les ténèbres, soulagé et les serre contre moi. Viens! Apporte l'épée. Des nuages de sang caressent une lune rouge. Les fils et les filles se sont rués sur leur frères. Sous l'aurore boréale, sur les cendres de l'homme, trône la division. Le silence se tait, parricide et fratricide sont en liesse. Dans l'orage, le cœur brisé des villes s'embrase. Les rues s'écoulent puis s'écroulent comme une digue fatiguée. Viens! Apporte la balance. Dans les nuages de cendre s'invite un soleil noir. Vautours et charognards se sont rués sur l'enfant. À l'Orient, sur les cendres de l'opulence, trône l'indigence. Sous les averses de poussière, dans les champs de terre, On goûte à la mort comme à l'ambroisie. Viens! Apporte la mort. Un nuage vert, lourd et délétère, drape le ciel. Germes et parasites se sont rués sur leurs hôtes. Sous l'aurore australe, sur les cendres du monde, trône la mort. En haut comme en bas les cadavres font la queue aux portes des tombeaux, Les vivants se voilent, soit en fièvre, soit en pleurs. Épanche tes entrailles et crache ta douleur ! Essuie toute larme de tes yeux ! De mort, bientôt, il n'y en aura plus Car l'ancien monde s'en sera allé.

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released April 18, 2016

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The perfect dictatorship would have the appearance of democracy, a prison without walls in which the prisoners would not dream of escape. A system of slavery where, through consumption and entertainment, slaves would love their servitude.

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