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Contes et Nouvelles Macabres

by Malevolentia

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1.
Ouverture 00:56
instrumental
2.
Qui est cette jeune fille qui dort à mon côté? Elle est calme et tranquille, maquillée de ténèbres, Et son visage pur porte tous les murmures Qui parlent de beauté, d'amour, d'éternité. Oh oui! Elle est belle, sa peau est si sucrée, Et ses larmes de sel ont un goût de liqueur. Sa beauté, sa grâce dans la nuit qui s'efface Prend un goût de lumière et de saveurs d'aurore. C'est alors que la peur et l'angoisse me dévorent, Son corps est parcouru de longs sillons de sang. Une sueur amère me recouvre le front Mais pourquoi cette sueur alors qu'il fait si froid? Le bel ange allongé de son corps me répond, Un peu de sang séché me recouvre les doigts. J'ai parcouru son corps, dans les ardentes heures, Qui ont vu en son âme la terreur s'éveiller. J'ai hurlé de plaisir quand sa bouche a craché Son ultime soupir dans un bouillon de sang. Ses yeux ouvraient les vannes à des larmes brillantes Et la vie à quitté les chairs de cette enfant. Ainsi c'est si facile de souffler une vie! Je n'en ai éprouvé qu'un délicieux remord. Sous ma langue asséchée, les saveurs de la mort Me donnent envie d'éteindre une autre vie encore. SUIS-JE CE MONSTRE FOU QUE CETTE MORT ACCUSE? AI-JE VRAIMENT TUE CETTE SOEUR DE JEUNESSE? POURQUOI MON PAUVRE COEUR MARTELE-T-IL AINSI? SE PEUT-IL QU'UN BAISER REVEILLE LA PRINCESSE? EST-CE AINSI SI FACILE DE VOLER UNE VIE? ET D'ETEINDRE UNE ENFANT SOUS LE FEU DE SES DOIGTS? MON DIEU PARDONNEZ-MOI CET ELAN DE FOLIE JE PRIE POUR QUE CE SOIT LA TOUTE PREMIERE FOIS. Ma lame a dessiné sur sa peau de satin Mes pensées torturées et mes rêves d'enfance. J'ai dégusté ses cris emportés dans la transe Des harmonies diffuses de sa douce agonie. Mon dieu pardonnez-moi cet élan de folie Je prie pour que ce soit la toute première fois. Jamais un tel plaisir ne nous a submergé, Même le remord s'efface sous le feu de l'extase Nous pourrions même à nouveau y goûter, Peut-être n'est-ce pas la première fois?
3.
J'ai peur de trouver au coin d'une pensée, Le si doux souvenir de ton regard absent. La chaleur de ton sang qui au mien mélangé, Nous rendait si forts, éternels et puissants. J'ai honte à pleurer, notre union déchirée, Je ne souhaite infliger qu'une blessure mortelle, Au démon qui tua mon cœur assassiné, Consumé par un feu de haine passionnelle. Je veux enterrer ces restes d'existences, Les vomir, les maudire encore, Les mourir, les pourrir de souffrances, Faire saigner les souvenirs de ma mort. Je voudrais découper la chair de ton vice, La noyer dans un océan de sang impur, Défaire ses liens par une lame salvatrice, Noircir sa couleur et tuer son futur. Mais tu es toujours là, maîtresse de mon corps, Et tu aimes encore, tu donnes impunément, Tu partages à tous ce qui était mon or, Le plus cher des trésors que j'eu de mon vivant. J'ai peur de trouver au coin d'une pensée, Le si doux souvenir de ton regard absent. La chaleur de ton sang qui au mien mélangé, Nous rendait si forts, éternels et puissants. Blasphème de nos rêves, passés si différents, Donnes-moi cette force pour pouvoir te maudire, Cette volonté te t'exécrer, toi l'amant, Dans mes rêves sombres pour te voir pourrir. J'en tremble et j'en pleure, j'ai trop mal et j'en meurs, Aides-moi à mourir il te rend ton sourire, Qui assassine, brûle comme ton corps, Qui redemande cette souffrance de plaisir.
4.
Une ivresse alourdie par les danses lumineuses D'une antique fée verte qui invite les sens A goûter aux saveurs de douces symphonies, A ouvrir le cœur aux amours interdits. Et la fumée légère Au goût de caramel Vient reprendre les rêves Des anges après la chute. Notre nid est baigné De ces songes oubliés, Des images chassées Des hauteurs du ciel. Nous avons partagé cette amère liqueur, Adoucie par le sucre d'un regard éperdu. Puis nous allons sceller notre pacte éternel En échangeant nos sangs par un baiser blessé. Une lame d'argent Dans ma main tremblotante Vient fendre ta langue D'une fissure pourpre. En passant dans ta main Le bel outil tranchant Vient me rendre en douceur, La blessure infligée. La fée verte sourit, elle aime pousser les sens A s'unir avec fièvre dans un souffle de nuit. Elle soupire de langueur quand nos lèvres se joignent Dans un ruisseau de sang, une pluie de diamants. La fumée de l'opium vient calmer la douleur, Dans la douceur légère d'un contact sublime. Encore un verre d'absinthe, L'alcool brûle les plaies Qui ont liées nos âmes Dans un serment intime. La fée verte avec nous Partage la jouissance, D'une union trop profonde Pour toucher le réel. L'amour au bord du gouffre dans une nuit éternelle, Mêlera nos soupirs à l'odeur du souffre.
5.
Tanz mit mir 01:34
instrumental
6.
Les amants maudits s'agitent dans la soie, Et le plaisir s'efface sous la peur qui transpire. Quand le vide et le noir viennent noyer leurs soupirs, Les dernières illusions leurs glissent entre les doigts. Des pinceaux de douleur dessinent les désirs Qui se brisent sur la pierre de cette malédiction. Dans ce monde glacé aimer veut dire souffrir, Les cieux pleurent le sang des anges et des démons Leurs sourires se déchirent et les larmes amères Viennent inonder les plages de leurs visages blancs. Ils oublient tous les rêves et les joies éphémères Qui ont percé d'un pieu leurs poitrines d'enfants. Amants du désespoir, Que vos corps se touchent, Que vos mains caressent, Que vos bouches chantent l'ivresse, De leurs haleines de soufre Et que vos ongles arrachent Des lambeaux d'âmes à celui qui vous aime Leurs évangiles, un jour, auront le goût du sang, La saveur de l'amour qui s'achève dans la mort, Et les amant maudits s'en iront sans remords Suivre le chemin noir de cette passion impie. Le satin blanc se gorge des deux sources rouges D'où s'échappent les vies des chérubins du sang Qui se cherchent encore dans les derniers instants Et se greffent d'une caresse, ensemble, cœur contre corps. Ils ont brisé des portes sur un monde nouveau Ils ont ouvert leurs veines et leurs passions s'écoulent Ils hurlent des mots fous dans la nui qui s'écroule Leurs yeux hallucinés tranchent comme des couteaux. Le vent porte d'un souffle les deux esprits jumeaux, Les deux âmes siamoises aux lueurs amères Qui laissent résonner dans les cieux les prières Tissées dans le sang, dans la peur et les maux: Amants du désespoir, Que vos corps se touchent, Que vos mains caressent, Que vos bouches chantent l'ivresse.
7.
Ainsi j'ai perdu le ciel, je le sais très bien, Mon âme, naguère fidèle à dieu, a été marquée par l'enfer. Ma douce succube, ignores-tu tous les cris que je pousse en vain? La clarté du jour disparaît du tombeau où l'on m'enterre. J'ai bu le sang qui coulait sur son sein, Il est la vie et je lui ai offert le mien. Pressés d'accomplir leur serment immortel, Mes démons se sont fait une gloire De voir en moi s'effacer tout plaisir mortel, Devenir une âme si noire. Mais qu'avez-vous donc fait de moi? Les anges pleurent de me voir condamné A errer sans astre ni lumière Dans les ténèbres que l'on ne peut déchirer, Subissant les tourments de l'enfer. Mais qu'avez-vous donc fait de moi? Ainsi j'ai perdu le ciel, je le sais très bien, Ma douce succube ignores-tu tous les cris que je pousse en vain? "Pourquoi m'appelez-vous vampire? Eprouvez-vous la terreur que j'inspire? Je ne suis pas si terrifiante? N'ai-je pas l'air douce tendre et câline? Ma bouche en fleur sent la praline, Laissez venir à moi vos petits enfants." Le ciel est plein de mes aïeux, Cela fait trop longtemps que j'attends d'être parmi eux. La mort est le seul dieu que j'aime à implorer, Voici mon cœur, c'est là, qu'elle devra frapper. Le sang des innocents a trop coulé! Mon nom depuis trop longtemps sur ma tombe s'est effacé, Seigneur me sera-t-il permis un jour d'expirer? Le sang est la vie et j'en ai fait la mienne. Ainsi j'ai pleuré le ciel, j'ai pleuré les miens, Mon âme naguère fidèle à dieu a été marquée par l'enfer, Ma douce succube ignores-tu tout ce sang coulant de mes mains? La lumière disparaît du tombeau où l'on m'enterre.
8.
Les ombres de la mort se sont répendus sur son visage, Elle semblait converser avec d'invisibles esprits. Implorait-elle la mort pour ne pas souffrir davantage? Leurs prières résonnaient comme une morne symphonie. Après un bref soupir, après l'adieu suprême, Le feu s'est prosterné comme châtiment à son blasphème. Elle qui semblait si douce pour faire trembler les esprits, Croire en un autre dieu est-ce là le crime qu'elle a commis? En ces temps ou les lâches se réfugient dans la foi, L'église répugne à répandre le sang de ses doigts, Sous le murmure incessant de ses blanches prières Elle se mit donc à brûler, sous le regard de dieu le père. Son visage, déformé par la peur et la douleur, surgit soudain d'entre les flammes, Malgré la chaleur du brasier son regard froid glaça mon âme. Mon dieu qu'y a-t-il donc ici à condamner qu'il me soit impossible à comprendre? Il n'y a pas d'anges à tes cotés ni dans les cieux qui ne lui paraissent plus tendre, J'ai pourtant vu couler de ses yeux des larmes si pures, si sincères, si véritables, Le ciel, ombre de leur raison, ne sait-il reconnaître l'innocent du coupable? J'ai voulu, devant vous, exposer mes remords, Par un chemin plus court la faire descendre chez les morts. J'ai servis malgré moi d'interprète à ses larmes, L'ombre si séduisante aveuglait-elle mon âme? La lumière du brasier s'empara doucement des ténèbres, Puis ses liens se détachèrent comme dévorés par les flammes. Je restais à contempler cette scène des plus funèbres, Regardant cette fumée noire lentement convoyer son âme. Après l'adieu suprême, ses cendres gisant à terre, Elle qui semblait trop douce pour faire trembler les esprits, A-t-elle rejoint Satan, a-t-elle rejoint l'enfer? Peut être dansera-t-elle encore autour des flammes comme au sabbat?
9.
Mon sommeil s'est déchiré sous le bruit de leurs pas, Ils parlaient doucement pour ne pas m'éveiller, Mais mes sens affûtés ont discerné leurs formes, Leurs saveurs sont venues me caresser la langue. La chaleur du sang, la douceur de la vie, Le goût suave de la peur libérait mes envies. J'ai eu envie soudain de leurs vies dans la mienne, Besoin de m'abreuver au nectar de leurs veines. "TREMBLEZ, MORTELS! VOUS AVEZ POSE PIEDS SUR UN SOL MAUDIT OÙ VOS MORTS SE DESSINENT. JE N'AI PAS PEUR DE LA COLERE DIVINE, NI DES ARMES FRAGILES QUI SORTENT DE VOS FORGES. VOICI L'INSTANT OÙ JE VAIS SAVOURER LE SANG SUCRE AUX SOURCES DE VOS GORGES." J'ai fait glisser sans bruit le couvercle de bois Du cercueil de chêne qui me tient lieu de lit, Les ombres du caveau sur mes chaires pâlies Sont devenues une robe de ténèbres et de soie. Mon corps n'était couvert que d'un fin voile de nuit Et leurs yeux ont goûté la beauté immortelle. Ils sont restés figés par les charmes de celle Qui j'était avant d'être une enfant de minuit. L'éternité me tient dans ses bras froids Depuis bien trop longtemps Pour que je compte les siècles. Face à l'humanité je ne serai jamais Une pauvre proie tremblante de terreur et d'effroi. "FUYEZ MORTELS! VOUS NE POUVEZ DEFIER DE SI NOIRES PRIERES, DE SI PUISSANTES IDOLES, CAR LES VOIES DES TENEBRES TIENNENT TOUJOURS LEURS PAROLES. ELLES DONNENT LA TOUTE PUISSANCE POUR UNE ETERNITE."
10.
instrumental

credits

released January 9, 2005

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Malevolentia France

The perfect dictatorship would have the appearance of democracy, a prison without walls in which the prisoners would not dream of escape. A system of slavery where, through consumption and entertainment, slaves would love their servitude.

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